Diagnostic technique global
La loi pour l’Accès au logement et à un urbanisme rénové (ALUR) du 24 mars 2014 crée un nouveau diagnostic le Diagnostic technique global (DTG). Il a pour objectif de préciser l’état de l’immeuble avec une projection sur les dix années à venir des éventuels travaux nécessaires à sa conservation et à l’entretien de l’immeuble tout en assurant les rénovations énergétiques qui s’imposent. Le DTG doit comporter la liste des travaux nécessaires à la conservation de l’immeuble, notamment, ceux qui pourraient être menés au cours des dix prochaines années, ainsi qu’une évaluation sommaire de leur coût.
Le DTG est à réaliser ou à voter dans 3 cas :
Cas n°1 : Dans le cadre des procédures relatives à l’insalubrité (CSP : L.1331-26), à la sécurité des équipements communs des immeubles collectifs (CCH : L.129-1) ou au péril (CCH : L.511-1), l’autorité administrative compétente peut demander au syndicat de lui produire le DTG afin de vérifier l’état et la sécurité des parties communes (CCH : L.731-5 I). En cas de refus ou d’impossibilité de communiquer ce document un mois après notification de la demande, l’autorité administrative compétente peut faire réaliser d’office le DTG au frais du syndicat de copropriétaires (CCH : L.731-5 II).
Cas n°2 : Depuis le 1er janvier 2017, tout immeuble en copropriété, à destination partielle ou totale d’habitation (CCH : L.731-1), peut faire l’objet d’un DTG. La question de la réalisation du DTG doit avoir été inscrite à l’ordre du jour de l’assemblée générale. Dans ce cas, les copropriétaires se prononcent sur la réalisation du DTG et ses modalités. La décision est prise à la majorité simple (majorité des voix des copropriétaires présents et représentés / loi du 10.7.65 : art. 24).
Cas n°3 : Mise en copropriété d’un immeuble, le DTG remplace le SRU préalable à la mise en copropriété (CCH : L.111-6-2 abrogé). Il doit être réalisé avant l’établissement du règlement de copropriété et de l’état descriptif de division.
Une fois le DTG réalisé, il doit être présenté aux copropriétaires au cours de l’assemblée générale qui suit sa réalisation ou sa révision (CCH : L.731-2 I).
Lors de cette même assemblée, les copropriétaires doivent se prononcer sur la question de l’élaboration d’un plan pluriannuel de travaux et les modalités de mise en œuvre (contenu, calendrier, évaluation financière, modalités de financement et choix du maître d’œuvre).
Conséquence du DTG sur l’obligation en matière de fonds de travaux
Si le diagnostic technique global a été réalisé et qu’il ne fait apparaître aucun besoin de travaux dans les dix prochaines années, le syndicat est dispensé de l’obligation de constituer un fonds de travaux pendant la durée de validité du diagnostic (loi du 10.7.65 : art. 14-2).
Lorsqu’un DTG existe, la liste des travaux jugés nécessaires à la conservation de l’immeuble en précisant les équipements ou éléments du bâtiment concernés par ces travaux ainsi que l’échéancier recommandé doit être mentionnée dans le carnet d’entretien.
Cadre de la mission et Rôle d’Avicéa :
Elle est composée des vérifications et contrôles suivants :
- les modes constructifs traditionnels et contemporains, tant en gros œuvre qu’en second œuvre ;
- les bâtiments, les produits de construction, les matériaux de construction, les équipements techniques ;
- les pathologies du bâtiment et de ses équipements ;
- la thermique des bâtiments et les possibilités d’amélioration énergétique et de réhabilitation thermique et leurs impacts potentiels notamment acoustiques ;
- la terminologie technique et juridique du bâtiment, dans son acception par l’ensemble des corps d’état, en rapport avec l’ensemble des domaines de connaissance mentionnés ci-dessus ;
- les textes législatifs et réglementaires traitant de l’habitat et de la construction, en particulier les normes de sécurité et d’accessibilité, règlement sanitaire départemental, ainsi que les notions juridiques de la copropriété et les relations légales ou contractuelles entre le syndicat des copropriétaires et les prestataires d’entretien des équipements communs ;
- la gestion financière des copropriétés permettant d’analyser les contrats d’entretien et d’estimer la capacité d’investissement du syndicat et des copropriétaires ;
- les équipements nécessaires au bon déroulement de la mission.
Recensement et relecture documentaire pour réaliser la mission.
Contrats d’entretien (ascenseur, chaufferie si collectif, espace vert, centrale incendie)
Immatriculation de la copropriété.
Assurances de l’immeuble, Assurance RC du syndic, Assurance des occupants, Assurance dommages ouvrages si travaux importants,
Règlement de copropriété, Relation légales ou contractuelles entre le syndicat des copropriétaires et le syndic, Contrat gardien
Situation financière copropriété (compte bancaire spécifique), capacité d’investissement, fonds de travaux
Classement de l’immeuble, Contrôle sécurité incendie, Entretien de toutes les installations concourant à la sécurité et doit pouvoir le justifier par la tenue d’un registre de sécurité.
Fonctionnement des portes coupe-feu, des ferme-portes ainsi que des dispositifs de manœuvre des ouvertures en partie haute des escaliers.
Base documentaire (plan des installations chauffage et électrique, consignes de sécurité, et plan d’établissement RDC et sous sol),
Accessibilité handicapé des immeubles d’habitations mixte (pour les ERP).
Diagnostics techniques amiante (si PC avant 07/1997),
Constat de risque d’exposition au plomb si construction avant 1949),
Rapports de vérification et contrôle technique (ascenseur, installations de détection, de désenfumage, de ventilation, ainsi que de toutes les installations fonctionnant automatiquement et des colonnes sèches)
Création du carnet d’entretien de la copropriété
Plan de l’immeuble avec mesurage (dossier géomètre),
Factures de consommations d’énergie (Chauffage, ECS, éclairage et annexe). ICPE si chaufferie supérieure à 2000kW.
Les devis des derniers travaux réalisés et tout document technique existant.
Localisation du bâtiment représentant des risques (naturels, technologiques …)
Questionnaire d’usage (audit énergétique) pour identifier la qualité de vie des occupants. Cela permettra d’identifier les problèmes potentiellement existants de confort d’été et d’hiver.