Plomb dans l’eau

◊ Historique bâti ou matériaux

En France, le plomb a été interdit en 1995 pour les canalisations et utilisé jusqu’en 1996 pour les soudures et les brasures. L’élimination totale des tuyaux de plomb dans les parties publiques des réseaux de distribution est en cours. Des efforts restent à faire pour informer les habitants des dangers des raccordements et canalisations intérieures contenant du plomb afin d’accélérer la rénovation des réseaux intérieurs des immeubles, surtout de l’habitat ancien.

◊ Qu’est ce que c’est ?

Le plomb est un métal mou et lourd, d’un gris bleuté. C’est un produit naturel de la désintégration de l’uranium.
C’est un métal qui a eu beaucoup d’application au fil des ans. Il est l’un des quatre métaux les plus nocifs pour la santé.

◊ Les risques

La consommation d’eau du robinet est une source d’exposition au plomb potentiellement importante. L’eau se charge en plomb au contact des canalisations contenant du plomb (conduites ou soudures). La concentration en plomb finale est d’autant plus élevée que l’eau est faiblement minéralisée («douce»), que son pH est bas («acidité» de l’eau), qu’elle a stagné longtemps dans les canalisations et que la longueur de la tuyauterie métallique délivrant du plomb est importante. D’autre part, la solubilité du plomb augmente avec sa température.

◊ Conséquences sur les personnes

Le plomb est un toxique et l’intoxication au plomb est appelée saturnisme.
Le plomb exerce des effets toxiques sur de nombreuses fonctions biologiques.
Une intoxication importante et chronique (sur plusieurs années) au plomb peut entraîner :

  1. des troubles de la fertilité, en particulier une diminution de la production de spermatozoïdes
  2. des problèmes cardiovasculaires, en particulier une hypertension artérielle
  3. des problèmes rénaux
  4. une anémie
  5. des lésions nerveuses et cérébrales irréversibles

Les effets d’une intoxication au plomb d’un niveau plus commun en population générale portent essentiellement sur le système nerveux central. Les enfants dont le cerveau est en développement sont particulièrement vulnérables. Les effets neurologiques du plomb chez les jeunes enfants et l’absence de dose connue sans danger devraient inciter l’ensemble des collectivités à réhabiliter les logements et améliorer le réseau de distribution d’eau.

Le plomb a des effets toxiques neurologiques, rénaux, cardiovasculaires et sur la reproduction, qui augmente avec la dose d’exposition. Il n’y a pas de seuil minimal connu de plombémie sans risque pour la santé. Les enfants âgés de moins de 6 ans sont les plus vulnérables.

Liens recommandés :

Page du ministère de la santé sur le plomb dans l’eau

◊ Que devez-vous faire ?

La nouvelle réglementation sur l’eau potable fixe une norme plus stricte sur le plomb dans l’eau : 10 microgrammes par litre (1 microgramme = 1 millionième de gramme), désormais applicable au robinet du consommateur et à atteindre dès 2013.
Le respect de la nouvelle réglementation (applicable dès 2013) implique la suppression des matériaux en plomb tant au niveau des branchements que de la tuyauterie des habitations.
A la sortie des usines de traitement d’eau, l’eau ne contient pas de plomb. C’est au contact des matériaux en plomb que l’eau se charge progressivement en plomb.
Dans le réseau de distribution public de l’eau potable, il n’y a pas de conduites en plomb. Seuls les branchements (qui n’excèdent jamais plus de quelques mètres) et le réseau intérieur des habitations peuvent être en plomb.

La concentration en plomb dans l’eau est supérieure à la valeur réglementaire de 10 microgrammes par litre dans près de 3 % des logements abritant au moins un enfant âgé de 6 mois à 6 ans. Du plomb subsiste au niveau des branchements reliant le réseau de distribution d’eau aux habitations, et au niveau des canalisations chez les particuliers.

Mi-2014, le Haut conseil de la santé publique a proposé d’abaisser le niveau de plombémie définissant le saturnisme infantile à 50 microgrammes par litre, de fixer de nouveaux seuils d’intervention :

50 microgrammes par litre pour le seuil d’intervention rapide et 25 microgrammes par litre pour le seuil de vigilance.

◊ Conséquence économique d’une fuite

Petites fuites… grandes dépenses !

– Goutte à goutte => 4 litres/h, soit 35m3/an
– Mince filet d’eau => 15 litres/h, soit 130 m3/an
– Filet d’eau => 70 litres/h, soit 610 m3/an
– Fuite WC => 5 à 25 litres/h, soit 45 à 220m3/an

◊ Le rôle d’Avicéa

Lors de son intervention chez vous, notre expert Avicéa a pour mission de prélever des échantillons d’eau en respectant un processus défini par la réglementation.
Ces prélèvements sont déposés dans un laboratoire spécialisé lequel analysera et indiquera les teneurs en plomb afin que nous puissions élaborer un rapport sur la présence et la teneur de plomb dans l’eau de votre bien et ainsi vous permettre de réaliser les travaux nécessaires.

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