Dossier Technique Amiante (DTA)

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Le Dossier Technique Amiante (DTA) concerne les ventes qui ne sont pas d’habitation et les parties communes des immeubles d’habitations collectifs.

◊ Historique

Pour les immeubles, les IGH et les établissements ERP de la première à la quatrième catégorie, à l’exception des parties privatives des immeubles collectifs d’habitation, un repérage étendu donnant lieu à la constitution d’un dossier technique amiante (DTA) devait être effectué avant le 31 décembre 2003.
Un DTA devait être effectué avant le 31 décembre 2005 pour les immeubles de bureaux, les établissements recevant du public classés dans la cinquième catégorie, les immeubles destinés à l’exercice d’une activité industrielle ou agricole, les locaux de travail et les parties à usage commun des immeubles collectifs d’habitation.

Néanmoins, dans le cas où il n’aurait pas encore été effectué, il doit être réalisé dans les meilleurs délais et porte sur les matériaux de la liste A et liste B sur l’intérieur et l’extérieur du bâtiment.

Pour les bâtiments tertiaires, en complément du DTA que fournit le propriétaire, on notera que les baux portant sur des locaux de plus de 2.000 m2 à usage de bureaux ou de commerces doivent désormais comprendre une annexe environnementale. Cette annexe devra ainsi contenir les informations concernant notamment les caractéristiques des équipements et systèmes du bâtiment et des locaux loués, leur consommation réelle d’eau et d’énergie ainsi que la quantité de déchets générée. Elle précisera également le programme d’actions visant à améliorer la performance énergétique et environnementale du bâtiment et des locaux loués sur lequel chaque partie devra s’engager. Cette obligation est déjà applicable aux baux conclus ou renouvelés depuis le 1er janvier 2012 et s’appliquera à tous les baux en cours à partir du 14 juillet 2013.

Tableau amiante en violet

Listes des matériaux amiantés :

Pour voir la liste A mentionnée à l’article R. 1334-20 cliquez ici

Pour voir la liste B mentionnée à l’article R. 1334-21 cliquez ici

 

◊ Qu’est ce que c’est ?

Indépendamment de toute transaction immobilière, les propriétaires de certains immeubles bâtis ont l’obligation de réaliser des repérages des matériaux et produits contenant de l’amiante et de constituer et mettre à jour le(s) dossier(s) regroupant toutes les informations relatives à ces matériaux et produits. La réglementation impose que l’opérateur réalise un état de conservation de chacun des matériaux amiantés suivant une grille d’évaluation.

Evaluation de l’état de conservation

Pour les produits et matériaux de liste A :

Article R1334-20 du code de la santé publique : En fonction du résultat de l’évaluation de l’état de conservation, les propriétaires procèdent :

N°1 – Contrôle périodique de l’état de conservation de ces matériaux et produits dans les conditions prévues à l’article R. 1334-27 ; ce contrôle est effectué dans un délai maximal de trois ans à compter de la date de remise au propriétaire des résultats du contrôle, ou à l’occasion de toute modification substantielle de l’ouvrage et de son usage ; La personne ayant réalisé cette évaluation en remet les résultats au propriétaire contre accusé de réception.

N°2 – Dans un délai de 3 mois après remise au propriétaire du rapport de repérage ou des résultats de la dernière évaluation de l’état de conservation et selon les modalités prévues à l’article R. 1334-25, à une surveillance du niveau d’empoussièrement dans l’atmosphère par un organisme agréé en microscopie électronique à transmission.

N°3 – Travaux de confinement ou de retrait de l’amiante, selon les modalités prévues à l’article R. 1334-29.

Article R1334-28 du code de la santé publique : Mesures d’empoussièrement

Si le niveau d’empoussièrement mesuré dans l’air en application de l’article R1334-27 est inférieur ou égal à la valeur de cinq fibres par litre, le propriétaire fait procéder à l’évaluation périodique de l’état de conservation des matériaux et produits de la liste A contenant de l’amiante prévue à l’article R1334-20, dans un délai maximal de trois ans à compter de la date de remise des résultats des mesures d’empoussièrement ou à l’occasion de toute modification substantielle de l’ouvrage ou de son usage.

Si le niveau d’empoussièrement en application de l’article R1334-27 est supérieur à 5 fibres par litre, les propriétaires procèdent à des travaux de confinement ou de retrait de l’amiante, selon les modalités prévues à l’article R1334-29. Les travaux doivent être achevés dans un délai de trente-six mois à compter de la date à laquelle leur sont remis les résultats du contrôle.

Pendant la période précédant les travaux, des mesures conservatoires appropriées sont mises en œuvre afin de réduire l’exposition des occupants et de la maintenir au niveau le plus bas possible, et, dans tous les cas, à un niveau d’empoussièrement inférieur à cinq fibres par litre. Les mesures conservatoires ne doivent conduire à aucune sollicitation des matériaux et produits concernés par les travaux.

Pour les produits et matériaux de la liste B :

1. Pour une « évaluation périodique » (EP)

  • Contrôler périodiquement que l’état de dégradation des matériaux et produits concernés ne s’aggrave pas et, le cas échéant, que leur protection demeure en bon état de conservation ;
  • Rechercher, le cas échéant, les causes de dégradation et prendre les mesures appropriées pour les supprimer.

2. Pour une « action corrective de premier niveau » (AC1)

  • Rechercher les causes de la dégradation et définir les mesures correctives appropriées pour les supprimer ;
  • Procéder à la mise en œuvre de ces mesures correctives afin d’éviter toute nouvelle dégradation et, dans l’attente, prendre les mesures de protection appropriées afin de limiter le risque de dispersion des fibres d’amiante ;
  • Veiller à ce que les modifications apportées ne soient pas de nature à aggraver l’état des autres matériaux et produits contenant de l’amiante restant accessibles dans la même zone ;
  • Contrôler périodiquement que les autres matériaux et produits restant accessibles ainsi que, le cas échéant, leur protection demeurent en bon état de conservation.

3. Pour une « action corrective de second niveau » (AC2)

  • Prendre les mesures conservatoires appropriées pour limiter le risque de dégradation et la dispersion des fibres d’amiante. Cela peut consister à adapter, voire condamner l’usage des locaux concernés afin d’éviter toute exposition et toute dégradation du matériau ou produit contenant de l’amiante. Durant les mesures conservatoires, et afin de vérifier que celles-ci sont adaptées, une mesure d’empoussièrement est réalisée, conformément aux dispositions du code de la santé publique;
  • Procéder à une analyse de risque complémentaire, afin de définir les mesures de protection ou de retrait les plus adaptées, prenant en compte l’intégralité des matériaux et produits contenant de l’amiante dans la zone concernée ;
  • Mettre en œuvre les mesures de protection ou de retrait définies par l’analyse de risque.

◊ A quoi cela sert ?

Il s’agit de détecter les matériaux dans lesquels l’amiante est présente pour que toutes les précautions nécessaires soient prises lors des opérations d’entretien et de maintenance. Le repérage porte sur les matériaux accessibles sans travaux de destruction.

Le DTA doit être tenu à jour par le propriétaire et précise :

– la localisation des matériaux et produits contenant de l’amiante ainsi que, leur signalisation sur un schéma.

– l’état de conservation de ces matériaux et produits amiantés,

– l’enregistrement des travaux de retrait ou de confinement de ces matériaux et produits et des mesures conservatoires mises en œuvres.

– les consignes générales de sécurité à l’égard de ces matériaux et produits, notamment les procédures d’intervention, y compris les procédures de gestion et d’élimination des déchets.

– une fiche récapitulative qui sera présentée aux entreprises réalisants des travaux.

◊ Les risques

Les propriétaires qui ne respectent pas leurs obligations relatives à la recherche d’amiante et les prescriptions qui s’ensuivent (réalisations de travaux) sont passibles d’amendes de classe 3. Les sociétés et les syndicats de copropriétaires peuvent être déclarés pénalement responsables en cas de non-respect de la réglementation. Les amendes qu’ils encourent peuvent atteindre 7500 euros.

◊ Le rôle d’Avicéa

Lors de son intervention notre expert Avicéa a pour mission de repérer systématiquement les matériaux suspects et de faire des prélèvements indispensables pour établir avec toute certitude le dossier technique amiante. Ce rapport indique les résultats des analyses réalisées par un laboratoire agréé. Lors de la réception de votre ordre de mission nous contactons les laboratoires afin de vous garantir les meilleurs délais d’analyse. Le dossier est illustré de photos des matériaux suspects et d’un schéma qui précise les zones des matériaux amiantés et le suivi qui devra être réalisé. Lors de la remise du rapport un accusé de réception du dossier est généré.

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